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Familiengeschichte

Résumé de l'histoire de la
Famille Viotti
pour ses nombreux neveux
par Elisabeth Viotti
dite Tante Za

Je n'ai pas connu mes grand-parents paternels et maternels car ils étaient tous décédés quand je suis né le 4.9.1914. Ce que je vous raconte je l'ai entendu dire par mes parents.

Mon père, Valentin Viotti est né le 3.12.1867 à Isella di Grignasco, province de Novara et ma mère, Emilie Rinolfi est née à la Ca Bianca di Prato Sesia le 8.9.1870. Ces deux endroits sont distants d'environ 10 km. Isella se trouve sur une colline au milieu des bois et des vignes alors que la Ca Bianca est dans la plaine. Ils étaient donc tous deux de nationalité italienne.

Mon arrière grand-père s'appelait Antoine Viotti et habitait dans une maison au toit de chaume à Lavié dans les collines, au-dessus d'Isella. Les murs et le toit déformé de cette pauvre habitation existent encore. J'y passe devant régulièrement plusieurs fois l'année en me disant: Là se trouvent les racines connues de ma famille! Mon arrière grand-père Viotti aurait eu 2 enfants:; mon grand-père Giulio Viotti et sa soeur Maria, dite zia \"In\", restée célibataire. Cet arrière grand-père et sa famille vivaient simplement de culture et de châtaignes en élevant des moutons. Il serait mort jeune, suite a une grande frayeur qui lui aurait occasionné une mauvaise jaunisse. Voici comment: des hommes venus de Boca, village se trouvant derrière la colline, lui avaient volé des moutons. Ils furent reconnus et dénoncés et devaient faire de la prison. Par la suite, pour se venger, ils venaient de nuit frapper à là porte de mon arrière grand-père en criant: \"nous aurons ta peau!\" Cela devait se passer au début du 18eme siècle.

Son Fils, mon grand-père Giulio Viotti doit s'être marié assez jeune (?) avec ma grand-mère qui s'appelait Erra Erminia \note{(ped) Erra est le nom de famille}. Cette grand-mère n'a jamais connu ses parents. Elle a été abandonnée bébé et élevée dans une famille de paysans de la Valsesia qui étaient payée régulièrement pour cela par un curé. Elle s'est mariée à 16 ans avec mon grand-père à qui elle apportait une belle dot versée par ses parents qui certainement devaient être des personnes riches, ceci toujours par l'intermédiaire d'un certain curé. Cette grand-mère était parait-il, une personne spéciale qui savait tout faire. Quelques années plus tard, sur sa demande pressante, mon grand-père fit faire des recherches sérieuses pour savoir qui étaient ses parents, mais sans résultat, le fameux curé qui seul était au courant était mort entre-temps. Cela a toujours été un grand chagrin pour ma grand-mère.

Giulio Viotti et famille vivaient d'abord à Torino (Piemonte). Ou, je ne le sais pas. Mon grand-père exerçait le métier de cordonnier. Il habitait et travaillait dans un endroit insalubre, probablement \"sotto i portici\" ou le soleil ne pénétrait jamais. Il tomba gravement malade et ne guérissait plus d'une mauvaise toux. Le médecin lui conseilla de retourner à la campagne, dans son village, ou la vie au grand air le guérirait. C'est ce qu'il fit. Avec l'argent de la dot de sa femme il put acheter à Isella des bois, des vignes, et construire une grande maison qui existe encore aujourd'hui. Il y vécut avec sa famille et sa soeur, la zia \"In\". Il eu parait-il 13 enfants !! chiffre qu'il faudrait pouvoir aller vérifier à l'état civil de Valduggia!

En ce temps là toutes les familles étaient très nombreuses à Isella, et le village comptait parait-il plus de 100 habitants. Il y avait, en plus que l'église qui existe encore, une école pour les enfants dont la scolarité finissait à 12 ans. A une certaine époque il survint une épidémie (diphtérie ou typhus) qui décima beaucoup d'enfants. Dans chaque famille il en mourrait tous les jours. Chez mon grand-père il en resta trois: mon père Valentin, son plus jeune frère, Severino et sa soeur Marietta. (Je ne sais rien de cette tante Marietta qui doit s'être mariée et être morte en couches pendant que mon père était à Lausanne.

Revenons à mon père. A sa naissance, le 3.12.1867 il faisait froid et il y avait de la neige à Isella. En bons catholiques ses parents voulurent qu'il fut de suite baptisé. Pour cela il fallait le porter à l'église de la Castagnola, celle d'Isella n'étant pas en service. Sa marraine le porta sur son dos, dans une hotte, enveloppé dans un duvet. Le voyage dura plus d'une heure, dans la neige, et quand on déballa ce pauvre bébé de 3 jours il était bleu de froid. Avant de le baptiser le curé dut le réchauffer devant un grand feu de cheminée. C'est peut être pour cela que mon père a toujours joui d'une très bonne santé jusqu'à 83 ans!

Mon grand père avait de lointains cousins habitant à Lausanne, à la rue chaucereau. Le mari avait un atelier de chaudronnier. C'était un couple aisé qui n'avait pas d'enfants et s'en lamentait. Un jour qu'ils vinrent rendre visite à leurs parents d'Isella et virent les nombreux enfants qui remplissaient la maison, ils demandèrent à mes grand-parents s'ils ne voulaient pas leur confier un de leurs garçons en fin de scolarité. Ils promettaient de l'élever comme leur fils, de le faire étudier et de lui apprendre le métier de chaudronnier. Mes grand-parents acceptèrent pour mon père, Valentin Viotti. Il fut convenu qu'au printemps suivant ce garçon de 12 ans leur serait amené à Lausanne par les soins d'ouvriers peintres saisonniers de leur connaissance.

En 1879 ce fut un long voyage de plusieurs jours. Il y avait peu de trains. Le passage du Mont Cenis pour aller d'Italie en France se faisait par le col, en diligence, souvent bondis, de sorte que le garçon finit sur le toit, parmi les bagages, exposé aux intempéries. Arrivé finalement à Lausanne, après 5 jours de voyage, une bien mauvaise surprise l'attendait: la cousine qui s'était tant réjouie d'avoir un enfant était au lit, gravement malade. Mon père racontait qu'il l'avait juste vue un instant, qu'elle l'avait juste vue un instant, qu'elle l'avait embrassé en pleurant et se lamentant de ne pouvoir s'occuper de lui. Ainsi commença pour Valentin Viotti une vie toute autre que celle prévue car la cousine mourut le même jour.

Au lieu de continuer des études dans une bonne école le cousin le prit de suite comme \"boce\", petit apprenti dans son atelier. Pour tenir son ménage il engageât une gouvernante très méchante. Papa n'était pas bien grand à 12 ans. Son premier travaille consistait a aller chaque matin chercher de l'eau à la fontaine de la rue Saint Laurent avec une grande hotte en fer, hotte si haute et si lourde que quand il rentrait il craignait toujours de basculer avec. Ensuite tout au long de la journée, il allait chercher ou rapporter des marmites, casseroles ou chaudrons en cuivre qui devaient être rétamer dans les différents hôtels de Lausanne. La aussi ces transports se faisaient avec une grande hotte sur son dos et par exemple de l'Hôtel Beau Rivage à Ouchy jusque à la Rue chaucereau le trajet était bien long. En hiver il mettait les mains dans ses poches de pantalons pour les réchauffer mais la méchante gouvernante lui cousait les poches, prétendant qu'il les usait. Autant dire que ses premières années en Suisse furent bien tristes pour mon père. Le cousin, un brave homme au fond, ne s'occupait guère de lui en dehors des heures de travail. Quand il était à Ouchy il regardait les montagnes de l'autre côté du lac en pensant que là-bas c'était l'Italie, son pays, mais comment y retourner seul, à 12 ans!

Les années passèrent et il apprit à fond le métier de chaudronnier qui à cette époque était un bon métier, toute la batterie de cuisine étant en cuivre. Finalement, à son grand plaisir, il reçu la convocation pour aller faire son service militaire en Italie. Il retourna ainsi seulement à 20 ans dans sa famille. En ce temps là le service militaire durait 2 ans. Il le fit en partie en Sardaigne, à Sassari, puis à Fano sur la mer Adriatique. Pour finir il passa \"Caporale Maggiore\" à l'intendance = fourrier.

Ensuite il travailla pendant 2 ans à l'Arsenal de la Spezzia. Il faisait des porte-voix en cuivre pour les bateaux.

Le cousin de Lausanne l'ayant redemandé pour travailler avec lui mon père pensa alors qu'il voulait auparavant se marier. C'était alors la coutume que les parents combinaient les mariages pour leurs enfants. Ainsi fut fait. En été, lors d'une fête champêtre derrière l'église du Torchio. La famille Viotti d'Isella et la famille Rinolfi de la Ca Bianca ce rencontrèrent. Mon père et sa future furent mis en présence et se plurent. Maman racontait que pour engager la conversation Papa lui avait donner une belle poire! Mon grand père maternelle, Antoine Rinolfi, était \"mezzadro\" = métayer à la Ca Bianca une ferme située au bord de la grande route qui va de Grignasco à Prato Sesia. Il cultivait les terres d'un propriétaire qui habitait à Rima, dans la haute Valsesia et faisait du blé, du mais et du vin. Il avait deux filles d'un second mariage: Emilia, ma mère et Angiolina, la maman des cousins Sayliaschi, Milanoli et Cédolin que je possède encore.

Ma grand-mère maternelle s'appelait Theresa. Elle avait été demandée en mariage par mon grand-père Antoine quand il était célibataire mais l'avait refusée. Devenu voeuf avec un petit garçon elle l'avait alors marié. Malheureusement ce garçon mourut jeune homme d'une méningite au grand désespoir de son père pour qui les filles Emilia et Angela ne comptaient guère!

Dans cette ferme de la Ca Bianca il n'y avait pas de chevaux mais une paire de boeufs. L'exploitation se trouvait entièrement sur terrain plat, prés de la rivière Sesia. Au temps des semailles Maman et sa soeur à tour de rôle devait se lever à l'aube pour accompagner leur père qui conduisait la charrue tirée par les boeufs et la fille devait piquer constamment les boeufs pour les faire avancer. Maman raconter que une fois par année, à la fin de l'automne, il fallait apporter la dîme des récoltes à leur patron qui habitait à Rima. Quand elle avait 14 ans maman a accompagné une fois son père. Le char, tiré par les boeufs transportait un tonneau de vin, du blé et du mais. Le voyage commençait à la tombée du jour et se terminait à Rima le lendemain à midi, les boeufs étant terriblement lents.

Je sais peu de choses de la famille de mes grands-parents Rinolfi, sinon qu'ils vivaient en bonne harmonie. Quand les filles allaient encore à l'école il y avait un domestique comme aide. Maman racontait que s'il n'était pas présent quand son père disait le bénédicité avant le repas on retirait son assiette!

Le mariage de mes parents eu lieu le 21.9.1891 à l'église de Prato Sesia. Le marié et ses parents étaient descendus à pied d'Isella. Maman pour cette grande occasion avait une robe de soir brun clair, une belle parure en or = collier, broche et boucles d'oreille, et des bottines neuves. Ses longs cheveux bruns foncés étaient relevés en chignon tresse, tout piqueté de longues épingles d'argent. Apres la cérémonie à l'église de Prato Sesia, tout le cortège à pied remonta à Isella = environ 10 km. Là eu lieu le repas dans la maison Viotti, repas suivi d'un bal, comme c'était la coutume. Maman qui étrennait des chaussures neuves, alors que d'habitude elle marchait pieds nus ou en sabots racontait qu'à la fin de la journée elle avait les pieds en sang!

Finie la fête de mariage mon père repartit travailler à Lausanne et Maman commença sa nouvelle vie au \"gros ménage\" avec ses beaux-parents, son beau-frère Severino qui était encore célibataire, et la tante \"In\".

Le grand-père Giulio Viotti était un des plus riches propriétaires du village. Le travail de la campagne était pénible. Vu le sol accidenté tout se faisait la hotte au dos. Maman n'y était pas habituée ayant vécu en plaine et c'était très pénible pour elle. A Isella il n'y avait pas de route carrossable mais seulement des sentiers et un chemin muletier qui venait de Grignasco et allait à la Castagnola. Maman ne voyait son mari que 3 fois par année: pour Pâques, pour la vendange et pour Noël. Son beau frère Séverin s'était aussi marié avec une fille du Sas Bianc. Maman s'entendait très bien avec elle et avec sa belle-mère qui était une femme remarquable à tous égards et très aimée dans le village. Il naquit un premier enfant, une petite fille, qui ne vécut que quelques heures par suite de complications et sous l'aide d'une sage-femme.

Un an plus tard, le 25.12.1894 venait au monde une autre fille, Séverine, la tante Dine. Cette fois ce fut la belle-mère, Erminia, qui afficha comme sage-femme et tout alla bien.

Au printemps 1895 il y eu un grand malheur à Isella. Un violent incendie ravageât presque toutes les maisons du village. Elles avaient un toit de chaume et furent rapidement la proie des flammes attisées par le vent.

Maman et sa belle-soeur qui travaillaient à la vigne, derrière une colline virent tout à coup une épaisse fumée s'élever dans le ciel. Elles quittèrent tout et se hâtèrent vers le village. C'était terrifiant. Maman se hâta vers sa maison en criant: mon bébé, mon bébé, car la tante Dine dormait dans \"una cunna\" au 2e étage. Heureusement elle avait déjà été sauvée et mise en sécurité. Alors maman supplia son beau-frère de monter dans sa chambre sous le toit en feu et de lui jeter en bas le premier tiroir de sa commode où elle avait sa belle robe de noce, sa parure en or et un peu d'argent. Il le fit mais quand il redescendit il avait la moustache, les sourcils et les cheveux tout roussis. La jeune femme de cet oncle, celle qui travaillait à la vigne avec Maman a eu une telle frayeur en voyant cet incendie qu'étant indisposée elle a attrapé une jaunisse et en est morte peu après. Ce fut un gros chagrin et un malheur pour toute la famille. Dans cette incendie Maman a perdu tout son trousseau, draps, oreilles etc. En toile filée à la main alors qu'elle était jeune fille. Il n'est restée en souvenir que le grand oreiller dans lequel le bébé avait été emporté au Torchio.

Quelques mois plus tard en automne, la zia \"In\" périt aussi brûlée vive. Elle ratissait les \"riccis\" de châtaignes à Lavié pour les brûler mais le vent mis le feu à ses longues jupes et elle fût retrouvée carbonisée.

Deux ans après ces malheurs mon père avait quitté son cousin chaudronnier à Lausanne et travaillait à Vallorbe chez M. Jaquet \"Filox\" comme ouvrier. Il construisait des fourneaux potagers munis d'une belle bouilloire en cuivre. Il était las de vivre seul et désirait que sa famille le rejoigne. Il chercha et trouva un petit appartement à plein pied, rue de l'Horloge.

Maman était alors enceinte de ma soeur Thérèse. Maman était toute contente d'aller en Suisse mais vu sa situation il fut convenu que la petite Séverine resterait quelque temps chez les grand-parents à Isella. C'est le grand-père Giulio qui accompagna sa belle-fille, un voyage fatiguant de quelques jours par le Gothard.

A Vallorbe ce fut un grand dépaysement pour elle, ne sachant pas le français. Thérèse naquit peu de temps après. Ce fut heureusement une naissance sans complication. Maman disait qu'elle avait eu une simple corbeille pour berceau.

Les années passèrent. Deux autres enfants naquirent, Marie et Jules \note{(ped) Tante Za me racontait le 20.6.2001 que entre Thérèse et Marie il naquit un petit garçon, qui mourut étant bébé}. Le petit appartement de la rue de l'Horloge devenait par trop exigu pour une famille de 5 personne. On déménageât à la Grande Rue, au rez-de-chaussée de la maison de M. Louis Matthey, maison où, au premier étage, ce trouvait le local de l'Assemblée des frères. Maman qui aimait beaucoup le chant entendait ainsi chanter des cantiques, ce qui l'intriguait beaucoup, sans oser questionner la propriétaire. Un certain jour, alors qu'un frère évangéliste devait tenir une réunion le soir Madame Alice Matthey invita Maman. Elle accepta aussitôt, étant très curieuse de voir et d'entendre ce qui se passait dans ce local au-dessus de son appartement. Elle fut si favorablement impressionnée qu'elle ne manqua plus une seule réunion. Ce fut le début de sa conversion et l'occasion que le Seigneur permit pour l'amener à Lui, ainsi que son mari et ses enfants. Ensuite elle aimait beaucoup le verset: \"Moi et ma maison nous servirons l'Eternel.\" Toute la famille quitta ainsi l'Eglise Catholique non sans quelques luttes avec le curé qui vint les relancer plusieurs fois à domicile. Maman, encore peu instruite dans les vérités de parole, disait que c'était le Seigneur qui lui mettait dans la bouche les paroles à propos pour répondre au curé.

La famille Viotti n'était pas encore au complet car, malgré plusieurs réclamations, la fille aînée, Séverine était encore à Isella. Elle avait maintenant 10 ans et ne connaissait pas encore ses frère et soeurs. Séverine était la joie de ses grand-parents et ils regrettaient de la voir partir. Pour leur faire plaisir il fut convenue qu'en allant chercher Séverine on leur laisserait pour quelques mois Marie qui n'allait pas encore à l'école ayant 5 ans. Arrivés à Isella pour faire l'échange, cela n'alla pas tout seul. Marie ne voulant absolument pas rester. Elle n'en finissait par de pleurer en disant: \"Non je ne veux pas rester ici, il n'y a pas de magasin!\" habituée qu'elle était de jouer avec ses petites amies dans la Grande Rue de Vallorbe où il y avait des vitrines de magasins à regarder. Voyant que c'était impossible de laisser cet enfant à Isella les parent repartirent pour la Suisse avec Séverine, Marie et Erminia, une nièce de Casa Spagna, fille de la soeur de maman. Cette jeune fille avait fini l'école et désirait travailler en Suisse. Le voyage se fit par le Gothard. Maman racontait qu'à Bellinzona elle leur avait acheté à chacune un joli chapeau pour pouvoir les amener à la réunion.

Les premiers mois à Vallorbe furent très dure pour ma soeur Séverine. Aller à l'école à 10 ans en ne comprenant pas un mot, s'entendre avec ses petits frère et soeurs qu'elle n'avait jamais vus, être confinée dans un petit appartement, alors qu'à Isella, chez les grand-parents c'était vive la liberté de la campagne où elle pouvait courir pieds nus, mener pâturer les vaches de la grand-mère, etc. Il parait qu'un jour, ayant entendue les clochettes d'un troupeau de vaches traversant le village, elle le suivit et mis en émoi ses parents qui durent faire faire des recherches pour la retrouver.

En 1910 ou 1911 ? Maman fut gravement malade de pneumonie. Les antibiotiques n'existaient pas encore. Elle fut veillée jour et nuit par les soeurs de l'assemblée. Heureusement au but du 10e jour la maladie tourna. Maman nous racontait qu'à ce moment là elle avait eu une vision céleste. Elle se trouvait près d'une porte ouverte laissant apercevoir des gloires magnifiques mais un ange lui mit une main sur l'épaule en disant: Pas encore cette fois.

Mon père travaillait toujours comme ouvrier chez M. Jaquet. Toute fois il désirait se mettre à son compte pour gagner un peu plus. On lui proposa un local devenu libre aux Grandes Forges pouvant être utilisé comme atelier. Comme il n'avait pas d'argent disponible pour cet achat ce fut la tante Louise Matthey qui lui fit un prêt. Il put ainsi acheter le local pour y installer son atelier, et la maison d'habitation contigu. Ainsi toute la famille put déménager et s'installer aux Grandes Forges No 11. C'est là que je suis née, bien en retard, le 4.9.1914.

La famille Viotti étant bien établie à Vallorbe depuis plusieurs années et mes parents craignant que leur unique fils ne soit appelé sous les drapeaux en Italie en cas d'une seconde guerre mondiale, ils décidèrent d'acheter la naturalisation Suisse, ce qui fut fait en 1919 par les soins du notaire Jaillet à Vallorbe.

Nous sommes aussi devenus citoyens de la commune de Gressy sur Yverdon Canton de Vaud.

Quand à la suite de l'histoire je laisse à vos parents le soin de vous la raconter.

Supplément

par Paul-Erik Dietz

L'ors d'une visite en Julliet 2001 chez Tante Za à Isella j'ai eu l'occasion d'apprendre encore quelques détails:

Severino Viotti s'est remarrié avec Virginia Sappa. Ils avaient sept enfants: Achile, Emilia, Secondino, Erminia, Giuliano, Giuseppina, Irene. L'ors de ma visite chez Tante Za nous avons visité Maria, la femme de Achile, qui actuellement à 84 ans et habite dans un petit appartement à Grignasco. C'est une femme plein d'énergie et de temperament! Son fils Enzo habite aussi à Grignasco.

Emilia avait deux fils: Francesco et Renato. L'ors de cette visite nous avons aussi visité le cousin Francesco et son épouse. Ils habitent à Grignasco et entretiennent là un beau jardin d'une personne riche.



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